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Stefano FABRETTI (maj 13/03/2014)

En recherchant les publications des Fabretti, il s’avère que “Abrégé de la Crusca” est de Stephano, Jésuite italien vivant à Lyon au milieu du XVIIIe siècle, de la même famille que Raphaël Fabretti.

OEUVRES :
- Lyrica et epistolae (1747)
La refonte de la biographie de Raphaël révèle un problème : certains considèrent Etienne comme son frère, d’autres avancent Etienne Jésuite d’Urbino, de la même famille ?, dont un recueil de poésies latines “Lyrica et epistolae” est publié à Paris en 1747, vivant à Lyon à cette époque...
Dans toutes les librairies de livres anciens, ce recueil est de Stephano ; une seule source l’attribue à Etienne : la  jesuitlibrary du milltown-institute d’Irlande.

Une recherche sur ce titre donne :
- LYRICA ET EPISTOLA CARMINE / Etienne Fabretti, 1747 / Auteur : Fabretti, Stefano, 1639-1754 !!!
et :
- IN CONFIRMATAM SERENISSIMI DELPHINI VALETUDINEM (1752) / Stephani Fabretti Urbinatis 1639-1754 / Publié en 1747 et 1752
- ABREGE DE LA CRUSCA, ou dictionnaire portatif de la langue italienne (Fabretti R.P.) (1759) / Édité à Lyon / Auteur Stefano Fabretti
"Antoine-Auguste Dériard : sa vie intime, ses travaux scientifiques et..." cite "FABRETTI Étienne, né à Urbino en 1720, mort à Lyon en 1761"
ainsi que "L'ancien couvent des dominicains de Lyon", "Fabretti Etienne, né à Urbin en 1720, mort à Lyon en 1761"
Etienne n'est pas le frère de Raphaël, puisque les dates ne concordent pas.
Mais l’ambiguîté des prénoms : Père Etienne a t-il écrit sous le "nom de plume" Stefano ?

L’auteur appartient à la Compagnie de Jésus.
La Compagnie de Jésus (Societas Iesu) est un ordre fondé à Rome en 1540 par saint Ignace de Loyola, organisé selon les Constitutions rédigées par le fondateur. Sans rejeter les principes de la vie des moines, ses membres vivent au milieu des autres hommes, pratiquant un apostolat les amenant à se déplacer beaucoup. Elle est dirigée par un Praepositus Generalis, Supérieur général élu à vie, entouré d'assistants dont quatre sont élus. Leurs tâches sont réparties par zones géographiques ou ministère. Ces assistants forment le Conseil consultatif auprès du Général.
Un "admoniteur" conseille le Général, le prévenant quand il agit de manière imprudente ou contraire aux canons de la foi.
Un vicaire général assisté d’un secrétaire s'occupent de l'administration quotidienne.
Les membres sont répartis dans des provinces géographiques, chacune dirigée par un Supérieur provincial assisté d'un socius, secrétaire général en charge de l'administration
Chaque communauté de Jésuites est gouvernée par un recteur assisté d'un "ministre" (ou "serviteur").
Les candidats sont astreints à :
- deux ans de noviciat dans la solitude et la prière se terminant par des vœux simples de pauvreté, de chasteté et d'obéissance
- deux ans d'étude des matières classiques
- trois ans de philosophie, mathématiques et sciences physiques
- ils se vouent à l'enseignement pendant quelques années...
- avant de retourner trois ans à des études de théologie. L'ordination est alors prononcée
- Suivent une quatrième année d'études théologiques et une année de retraite et de prière, avant qu'ils n'achèvent leur formation, devenant ainsi coadjuteur ou profès. Les coadjuteurs prononcent des vœux perpétuels simples de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Les profès font les mêmes mais à caractère solennel. Ils s'engagent à aller là où le pape les enverra et renoncent à toute fonction ecclésiastique en dehors de l'ordre.
Pendant cent cinquante ans, ils dominent l'enseignement européen.
Les missions ont beaucoup d'importance. La correspondance des missionnaires constitue un témoignage ethnologique, historique, scientifique unique d’une valeur exceptionnelle, à l’influence notable sur la philosophie des Lumières.
La spiritualité de la Compagnie repose sur les Exercices spirituels composés par Ignace de Loyola et se caractérise par une obéissance stricte et un grand zèle apostolique.
La Compagnie s'occupe essentiellement d'activités missionnaires, puis se tourne dès 1547 vers l'enseignement, qui devient l'activité principale vers la fin du siècle ; sa devise Ad maiorem Dei gloriam (AMDG) (Pour la plus grande gloire de Dieu), explique la diversité des tâches : enseignement, prédication, missionnaires, directeurs de conscience, théologie, recherches scientifiques, etc.
Dès le XVIe siècle un collège est ouvert à Rome alors que des membres sont déjà au Congo, Brésil et Angola, et dans l'Empire ottoman.
À la mort d'Ignace de Loyola, la Compagnie compte plus d'un millier de membre, et soixante ans plus tard 13 000 dans toute l'Europe où elle lutte contre l'influence protestante, en Extrême-Orient et en Amérique. Mais elle doit faire face à de violentes persécutions dues à sa nouveauté, son soutien inconditionnel au pape, l'efficacité de son organisation centralisée, son influence sur les rois et la haute noblesse, ses positions théologiques et ses méthodes missionnaires d'assimilation.
Au XVIIIe siècle les Jésuites sont chassés du Portugal, de France, d'Espagne, et suscitent une telle opposition que le pape Clément XIV supprime l'ordre. Rétabli, les attaques continuent au XIXe en France où ils sont bannis. Il manifeste aujourd'hui une grande vitalité dans 112 pays.
Le terme Jésuite apparaîtra au XVIe siècle avec une connotation péjorative donnée par les Luthériens.
Ils installent une Maison Professe à Paris, dans le quartier du Marais, accueillant les meilleurs théologiens et scientifiques, avec une grande chapelle, l'église Saint-Louis (aujourd'hui Saint-Paul Saint-Louis). Le cardinal de Richelieu y donne la première messe. La noblesse vient écouter les sermons des prédicateurs, Madame de Sévigné. On y entend la musique de Marc-Antoine Charpentier et Jean-Philippe Rameau, maîtres de musique.
Ils vont tenter de convertir l’Extrême-Orient, les indigènes d'Amériques, et luttent contre l'influence protestante :
XVIe siècle Japon, Pérou, Chine, XVIIe Québec, Tibet, XVIIIe Brésil

Ignace de Loyola naît en 1491 en Espagne, dans une famille de la petite noblesse basque. Jusqu'à trente ans, c'est un homme "adonné aux vanités du monde, avec un grand et vain désir d’y gagner de l’honneur". En 1521  il est blessé au siège de Pampelune.
Pendant sa convalescence il se "convertit", et pendant treize ans parcourt le monde comme "pélerin de Dieu".  De 1522 à 23 il mène une vie d'ermite et rédige les Exercices spirituels, puis se rend à Jérusalem, dans les universités espagnoles et celle de Paris. En France, il regroupe six étudiants de qualité (dont Pierre Favre premier prêtre ordonné de la Compagnie) qui décident de ne plus se séparer, et s'engagent en 1534 à professer cinq voeux : pauvreté, chasteté, obéissance au supérieur, obéissance au Pape, et se rendre à Jérusalem convertir les infidèles, ou si le voyage n'est pas possible, se mettre à la disposition du Pape. Ordonné prêtre à Venise en 1537 il célèbre sa première messe à Noël 38. En 1539, il écrit Formula instituti, esquisse des constitutions finales de la Compagnie, acceptée par les pape Paul III et Jules III. En 1541, Ignace de Loyola est élu à l'unanimité général de la Compagnie, et lorsqu'il meurt à Rome en 1556, la Compagnie de Jésus compte plus de mille membres, soixante-douze résidences et soixante-dix-neuf maisons et collèges.



07/05/2010

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