Généalogie Fabretti-Delarasse / Musique / Santé

Généalogie Fabretti-Delarasse / Musique / Santé

Raffaele la vie 2/2 Accademia dell'Arcadia - Christine de Suède - Pascal - Descartes  Saint-Pierre - Via Nomentana - Santa Maria Sopra Minerva Fondation

Raffaele
la vie 2/2
Accademia dell'Arcadia - Christine de Suède - Pascal - Descartes
 Saint-Pierre -
Via Nomentana - Santa Maria Sopra Minerva
Fondation

 
 

Il est conseiller culturel de trois papes, fait partie de l'Accademia degli Assorditi d'Urbino, est l'inspirateur de la fondation
de l'Accademia dell'Arcadia, sous le nom d'Iasiteo Nafilio, au secrétariat de laquelle il appelle son jeune protégé,
Giovanni Mario Crescimbeni (1663-1728), littérateur italien, né à Macerata (Ancône) auquel nous devons la biographie de Fabretti
qu’il publia en 1708, utilisant une précédente œuvre de l'Abbé urbinate Domenico Riviera.


Fondée en 1690, première académie italienne à admettre des femmes, école de pensée, mouvement littéraire en réponse au "mauvais goût" et vanités
du baroque, réforme de la littérature italienne, en faveur d’un langage clair de forme simple.

Il fréquente le cercle de la Reine Christine de Suède.

CHRISTINE DE SUÈDE (Kristina Vasa), (1626 Stockholm - 1689 Rome), reine de 1632 à 54, élevée comme un garçon, devient à six ans “la reine Christine”
à la mort de son père.
Elle met fin à certains conflits. La paix de Westphalie, signée en 1648, fait de la Suède la première puissance nordique. Couronnée en 1650, elle renonce
à son trône en 54, abdique en faveur de son cousin Charles Gustave, et quitte sa Suède natale le jour du couronnement.
Habillée en homme, avec une suite réduite de douze personnes, elle traverse l'Allemagne, la Hollande protestantes, parvient aux Pays-Bas espagnols
-premier pays catholique de son itinéraire- où elle est reçue par l'archiduc Léopold. Son séjour de onze mois à Anvers et Bruxelles lui vaut une réputation
de lesbienne libertine scandaleuse.
Elle arrive à Rome en novembre 1655, où le nouveau Pape Alexandre VII lui déroule le tapis rouge : le collège des cardinaux, à la porte de la ville, l'accompagne
avec la noblesse romaine jusqu'à la basilique Saint-Pierre où elle se prosterne devant l'autel. Pour l'Église, la conversion d'un personnage aussi important
représente une victoire sur l'hérésie protestante. Le jour de Noël, elle retourne à Saint-Pierre faire sa première communion qu'elle reçoit des mains du Pape
qui l'invite à dîner -honneur extraordinaire pour une femme- avant qu'elle ne soit escortée en procession au Palais Farnèse, mis à disposition par le duc de Parme.
Comme elle refuse d'adopter les mœurs d'une catholique dévote, la curie prend ses distances.
Elle revendique le trône de Naples, fait alliance avec le duc de Guise et Mazarin qui voulait fonder une dynastie Bourbon servant de contrepoids
à la puissance de l'Espagne.
Trahie par son écuyer Monaldeschi qui prévient les Espagnols, elle le fait assassiner par trois gardes dans la Galerie des Cerfs. Christine rentre en Italie,
envisage un instant de revendiquer le trône de Pologne, et se fixe à Rome.
En 1674, elle y crée l'Accademia Reale équivalente à l'Académie française.
Protestante, elle se convertit au catholicisme après son abdication, mais se montre cependant émue du sort des protestants de France, subissant la politique
de conversion forcée du pouvoir royal. D'esprit très ouvert, féministe avant l'heure, très cultivée et sportive pour l'époque, elle écrit des livres et discute
avec de nombreux savants philosophes et artistes dont Blaise Pascal et René Descartes, parle plusieurs langues, suédois, allemand, italien, latin et français
-langue de l'élite européenne de l'époque- fait venir en Suède nombre de personnalités.
Son mode de vie -opposée au mariage, maîtresse du comte Magnus de la Gardie- et sa liberté d'expression ne sont pas du goût des protestants luthériens.
Fréquentant les jésuites, tourmentée par le besoin de Dieu, elle devient très croyante et ascète comme Pascal.
Elle meurt en 1689 à Rome. Son corps repose au Vatican, dans la basilique Saint-Pierre (les Saintes-Grottes).

Blaise PASCAL (1623-1662) savant, penseur, écrivain français. Génie précoce, il écrit à onze ans une dissertation acoustique et assimile seul
la géométrie euclidienne
Théorème de Pascal (1639), calcul des probabilités, calcul intégral, hydrostatique
1647 “Les sens sont seuls les principes et maîtres”
1654 Traité du triangle arithmétique - calcul des probabilités
Les Pensées
“Misère de l’homme sans Dieu. Félicité de l’homme avec Dieu”.

René DESCARTES (1596 - Stockholm 1650) savant et philosophe français. Entre à 10 ans au collège des Jésuites de La Flèche où il apprend les mathématiques
et  prend connaissance des découvertes que Galilée fait grâce au perfectionnement de la lunette astronomique. Il passe une licence de Droit à Poitiers en 1616,
puis voyage à travers l’Europe. Il a une révélation en Allemagne le 10 novembre 1619 : les lois de la nature sont d’essence mathématique.
Dioptrique (lois d’optique : théorie mathématique de la lumière)
1636    Météores (explication de phénomènes naturels)
Géométrie (bases de la géométrie analytique  : géométrie / algèbre - calcul infinitésimal)
1637    Discours de la méthode (principes de la pensée scientifique, ébauche d’une métaphysique)
“ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je la connusse évidemment être telle”
“diviser chacune des difficultés... En autant de parcelles qu’il se pourrait... Pour mieux les résoudre”
“conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples... Pour monter peu à peu jusqu’à la connaissance des plus compliqués”
“faire partout des dénombrements... Et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre”
1641    Méditations métaphysiques (le plus sûr moyen d’éprouver ses certitudes est d’essayer d’en douter)
“Cogito ergo sum” “Je pense donc je suis”
“Tout ce qui est est espace ou conscience”
1644    Principes de philosophie
1645   Traité des passions de l’âme
Parti à la Cour de Christine de Suède, il prend froid un jour d’hiver et meurt d’une pneumonie.

Il loue dans le Borgo (faubourg Saint-Pierre) une maison qui devient salon intellectuel européen, où les spécialistes de passage
trouvent hospitalité et stimulations culturelles. Un de ses amis préférés, Adrien Auzout, est un mathématicien français avec lequel
il fait de longues promenades discutant de mécanismes et mesures, une des passions intellectuelles de l'époque.


Adrien AUZOUT (Rouen 28 janvier 1622 - Rome 23 mai 1691), astronome et physicien.
Fils d’un clerc à la cour de Rouen, Adrien Auzout fréquente dans cette ville Blaise Pascal. En 1648, il entame une correspondance épistolaire avec Marin Mersenne,
puis rejoint le cercle savant autour de Henri Louis Habert de Montmor. Il plaide, à la suite d’observations en 1664-65, en faveur de l'orbite elliptique
ou parabolique de comètes, s’opposant à Johannes Hevelius. Il est un des membres fondateurs de l’Observatoire Royal de Paris.
Acquis aux idées de Huygens, il travaille en 1667-68 avec Jean Picard à appliquer la lunette astronomique au quart de cercle et à construire le micromètre
à fil mobile pour mesurer le diamètre apparent des petits objets et des corps célestes. Ils sont les premiers à mesurer avec exactitude le degré d'arc
du méridien terrestre entre Sourdon, au sud d'Amiens, et Malvoisine, au sud de Paris. En 1666, il entre à l’Académie des Sciences mais la quitte en 1668
à la suite de sa vive critique de la traduction de Vitruve par Claude Perrault. Il part pour l’Italie où il passe les vingt dernières années de sa vie.
On a donné son nom au cratère d’Auzout sur la Lune.
Publications :
Lettre de M. Auzout du 17 juin à M. Petit, etc. (1665). À propos d'une fausse observation d'Hevelius sur la comète de 1665.
Lettre à M. l'abbé Charles sur le « Ragguaglio di due nuove osservationi, etc. », da Giuseppe Campani, avec des remarques où il est parlé
    des nouvelles découvertes dans Saturne et dans Jupiter et de plusieurs choses curieuses touchant les grandes lunetes (1665)
Manière exacte pour prendre le diamètre des planètes (1667)
Traité du Micromètre (1667)
Lettres sur les grandes lunettes

Il y termine son dernier ouvrage, Inscriptionum antiquarum, quae en aedibus paternis asservantur, explicatio et additamentum, qu'il fait imprimer chez lui
    en 1699 et 1702, grand recueil des inscriptions formant sa collection.  4 676, la plupart inédites. Un travail immense qui rencontre un vif succès, unique,
    quasi exhaustif, jetant une nouvelle et éclatante lumière sur moulte points d'archéologie, philologie, histoire et géographie.

Il est de nombreuses années Gardien des Archives Secrètes du Castel Sant'Angelo et Canonico di San Pietro, avec le titre de Monseigneur.
Il reste célibataire comme il est d'usage à l'époque. Il échappe à la peste de 1656... et meurt à près de 80 ans en pleine vigueur,
le 7 janvier 1700, des suites d’une promenade en voiture dans le froid de la Via Nomentana à Rome, en plein hiver. Sa mort fut pleurée
dans tout Rome, la ville qui lui conféra la citoyenneté. Curieux destin d’un homme de santé précaire jusqu’à trente ans !
Sa tombe et son buste sont dans l'Église "Santa Maria Sopra Minerva" au Pantheon, dans la nef de gauche, en bonne compagnie
(Fra Angelico - Leon X - Clément VII). Selon les biographes, ses parents, suivant son testament, le déposèrent dans le tombeau
où son frère Étienne reposait depuis longtemps, ou plutôt que fit construire son neveu Gaspare, avec une épigraphe de Crescimbeni "
... mourût à l'âge de soixante dix neuf ans et sept mois...".

Il n’a jamais voulu être ordonné prêtre.
Il laisse inachevée "De veteri Latio ou Latium vetus illustratum", oeuvre énorme, de lecture difficile, qui aurait nécessité beaucoup
d'années et de fatigue.


SAINT-PIERRE
La Basilique Saint-Pierre est construite sur l'emplacement du tombeau de l'apôtre Pierre, dans la nécropole où il fut crucifié en 64 ou 67,
lieu d'identification de la religion chrétienne, culte officiel de l'empire romain, par Constantin de 315 à 326, date de son inauguration.
Complètement dégradée après plus d'un millénaire d'histoire, elle est restaurée au XVe siècle, arrêtée, le projet modifié pour l'édification
d'une nouvelle cathédrale.
Les travaux, confiés en 1506 à Bramante qui détruit la basilique et commence ce qui est la plus grande cathédrale de la chrétienté (193m de long
sur 120m de haut, plan en croix latine à 3 nefs), dureront jusqu'en 1626.
Le cœur de la basilique est la tombe de Saint-Pierre, surmontée de l'autel majeur, du baldaquin monumental en bronze de Le Bernin, de la coupole
de Michel-Ange (1546, 131m de diamètre, subdivisée en 16 nervures qu'éclairent 16 fenêtres). Y sont représentés les 16 premiers Papes, les 12 apôtres,
Saint-Paul, le Baptiste, Marie et le Christ, 4 rangées d'anges.
Lieu de couronnement des empereurs d'Occident de 800 (Charlemagne) à 1452 (Frédéric III), elle abrite de nombreuses reliques : la montée au Calvaire
(le linge de Véronique), le supplice du Golgotha (sainte Hélène qui retrouva le bois de la Croix), la mort du Christ (saint Longin et la lance), et tombes papales
(les 16 premiers Papes).
Le Colisée est en partie détruit aujourd'hui parce qu'il a surtout servi pour les nouvelles constructions du moyen-âge... et la basilique Saint-Pierre
a hérité de ses pierres.
"Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux".

VIA NOMENTANA
Via Nomentana, ancienne voie romaine au nord-est de Rome, sont déposées Constance et Hélène, filles de Constantin, dans un splendide mausolée.
A côté Constance édifie, dès le IVe s., la Basilique de Sainte Agnès, à proximité de la tombe de la jeune martyre. L'église actuelle est au-dessus de la tombe
de la sainte. La mosaïque de l'abside est un des plus purs exemples d'art byzantin à Rome. A partir de l'église, on accède aux catacombes où est déposé le corps.

SANTA MARIA SOPRA MINERVA
Sa façade massive cache une vue unique à Rome : voûtes ogivales bleu et or, vitraux aux lumières roses, colonnes corinthiennes, sol en marbre.
Une énigme gothique bâtie sur l'emplacement d'un temple à Minerve, commencée en 1280, terminée en 1370, transformée à la Renaissance et au Baroque,
et mal ramenée à son état médiéval au XIXe siècle.
Pourquoi est-ce le seul exemple d'architecture gothique à Rome, à l'ombre de la structure classique la plus parfaite de Rome, le Panthéon ?
Pourquoi cette surabondance de trésors artistiques : chapelles, tombeaux de grandes familles romaines, mémoriaux, monuments funéraires
de papes et cardinaux, sarcophages, statues, fresques, peintures, portraits, bustes et mosaïques.
Et les fantômes qui hantent cette église :
- Catherine de Sienne (1347-1380), dont le corps sans tête est sous l'autel principal, qui a joué un rôle politique important en persuadant les papes
de revenir d'Avignon à Rome.
- Giovanni de Fiesole (1387-1455),  Fra Angelico (33), moine dominicain peintre de la Renaissance qui a décoré des chapelles privées du Vatican.
- Leo X (Giovanni de Medici, 1513-1521) (34) et Clément VII (Giulio de Medici, 1523-1534) (35).
- Paul IV (1555-1559), grand inquisiteur de la Contre-Réforme, pontife dominicain grave et redouté responsable de l'index des livres interdits
et de l'emprisonnement des juifs. Sa statue à la bouche ricanante et menaçante est effrayante.
- Michelangelo représenté par une statue du Christ le Rédempteur, commencé en 1519 et terminé par un de ses élèves (28).
Des fresques magnifiques de Filippino Lippi, exécutées de 1488 à 92, dépeignent le "triomphe" de Saint-Thomas d'Aquin, dominicain, probablement
le plus grand théologien médiéval. Au-dessus, des compositions dont il est impossible de décrire la beauté.

Il existait à Rome en 2006 une Fondation inspirée de l'œuvre de Fabretti, au soin des derniers descendants de sa famille,
dont le siège est situé 68 via Nicola Salvi près de la Pio Sodalizio dei Piceni (Dr Giorgio FABRETTI).


"Cette Fondation est encore active à cette adresse, à ses derniers descendants, via Nicola Salvi 68, Roma 00184, tél. 0039 06 4817418,
email : fondofabretti@hotmail.com. Sa dernière initiative est une conférence à Rome, du 20 au 28 janvier 2008 au Castel Madama,
avec la Sapienza Università di Roma,
au sujet des aqueducs romains et en particulier (contribution de la Fondo Fabretti) de la création du premier
musée au monde sur les aqueducs,
le musée Raffaele Fabretti, dans l'ancien Castle Colonna de la petite ville de San Gregorio da Sassola (Roma),
idée et projet sous la direction scientifique
du Professeur Giorgio Fabretti, historien et anthropologue, Presidente del Fondo Fabretti.”
(Information complémentaire relative à la Fondation Raffaele Fabretti (Fondo Fabretti), aimablement communiquée par le Professeur d'Architecture
Alessandro Camiz de la Sapienza Università di Roma, que je remercie vivement).
La Fondation a réuni les œuvres et matériels biographiques sur Raffaele Fabretti de : il Pontificio Istituto di Archeologia Cristiana (in Vaticano),
l'Università di Urbino (Prof. Mario Luni), il Pio Sodalizio dei Piceni (in Roma), la Fondazione "Raffaello" (in Urbino), l'Accademia Americana di Roma
(nei pressi del Gianicolo).

Giorgio Fabretti, né en 1951 à Rome, professeur à la Sapienza Università di Roma, anthropologue et historien, a étudié depuis plus de trente ans
des modèles logiques et cognitifs (relatifs à la connaissance) d'innombrables cultures, recherches trouvant application en consultations
institutionnelles et géopolitiques et dans l'enseignement universitaire, en Italie et aux USA.

... suite



16/04/2025