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Raffaello FABRETTI (MAJ 25/02/2013)

Version "light - Wikipedia" de ma biographie Raphaël

Raphaël : de l'hébreu "Dieu nous guérit"

(Raphaël - Raphaelis - Rafaelle - Raffaelle - Raffaello - Raffaele)

(Fabretti - Fabretto - Fabrettus - Fabbretti)

Monsignore Raffaello Fabretti, Archevêque de l’Archidiocèse d’Urbino, est le plus ancien personnage retrouvé de la saga Fabretti, le plus illustre par l’intensité de vie et la qualité de l’ oeuvre !

Né en mai 1620 de Gaspare dans une famille noble d’Urbino (Marches), dont le Duché devient peu après province des Etats Pontificaux, destiné n’etant pas l’ainé aux lettres et jurisprudence, il étudie les belles-lettres grec et latin à Cagli, et revient pour le droit dans sa ville où il passe le degré de docteur à dix-huit ans (1636).

Ses parents l’envoient à Rome se former dans la pratique du barreau sous l’égide de son frère Etienne avocat (confusion avec Stefano 1639 ou 1720 - 1761 Lyon) . Enclin de par ses études, il s’y prendra de passion pour les monuments antiques. Il entre très jeune dans l'administration de l'Etat Pontifical avec des charges de diplomatie et magistrature. Son esprit vif, sa tournure et sa pratique des lois le font remarquer du Cardinal Imperiali Lorenzo, qui le choisit comme Auditeur de la Légation Papale en Espagne où il ne néglige pas les études classiques et anciennes, puis Trésorier de la Nonciature (Alexandre VII - 1655). Lors de son retour avec le cardinal Bonelli, en 1664, il fait d’importantes observations sur des reliques et monuments d'Espagne et France où il rend visite à Ménage avec qui il correspondra, ainsi qu’avec Mabillon, le Père Hardouin, Spanheim, Montfaucon.

Il gravit la hiérarchie administrative, est nommé Juge des Appellations de la Cour du Capitole, Auditeur du Légat du Pape (1670 - Cardinal Cesi) à Urbino, Vicaire d'Innocent XI (1676), avec la charge des Edits Pontificaux et la direction des fouilles des catacombes. Il améliore le sort de son pays grâce à l’aisance acquise en Espagne, règle ses affaires familiales, et se consacre : à la recherche antique examinant avec un soin minutieux les monuments et inscriptions de la Campanie ; aux études d'histoire et d'archéologie sur les aqueducs romains (De aquis et aquaeductibus veteris Romae dissertationes tres - 1680 Rome et Paris - 1788 Rome) ; à la Colonne Traiana (De Columna Traiani Syntagma - 1683 et 90 Rome), employant pour la première fois la méthode comparative, socle de l’archéologie, avec un jugement et une clarté jamais vus, recherches nécessitant connaissance des monuments, descriptions, textes originaux, sens critique, sagacité ; à la Table Iliaque et au canal du lac Fucin. Travail remarquable, systématiquement clarifié par ses dessins (gravures sur bois), élèvant comme on ne l’avait jamais vu l’archéographie à son plus haut niveau.

Alexandre VIII (Cardinal Ottoboni - 1689) le nomme Secrétaire des Requêtes, charge de la plus haute importance et influence sur les affaires de l'État et de l’église, Chanoine de Sainte-Marie Trans Tiberina, San Lorenzo in Damaso, Saint-Pierre, suit souvent ses conseils et lui demande de rédiger les légendes des monnaies.

Le 20 février 1690 Leibniz vient le voir, lors d’un séjour en Italie.

Innocent XII (1691) lui confie la garde des archives secrètes (diplomatiques) du Castel Sant’Angelo (Préfêt des Archives), charge qu'il maintient jusqu'à sa mort à Rome le 7 janvier 1700.

Il est conseiller culturel de trois papes, fait partie de l' Accademia degli Assorditi d'Urbino, est l'inspirateur de la fondation du mouvement littéraire de l'Arcadia, sous le nom d'Iasiteo Nafilio, au secrétariat de laquelle il appelle son jeune protégé, Giovanni Mario Crescimbeni (1663-1728), littérateur italien, né à Macerata (Ancône) auxquel nous devons la biographie de Fabretti qu’il publia en 1708, utilisant une précédente oeuvre de l'Abbé urbinate Domenico Riviera.

Il fréquente le cercle de la Reine Christine de Suède.

Il loue dans le Borgo (faubourg Saint-Pierre) une maison qui devient salon intellectuel européen, où les spécialistes de passage trouvent hospitalité et stimulations culturelles. Un de ses amis préférés, Adrien Auzout, est un mathématicien français avec lequel il fait de longues promenades discutant de mécanismes et mesures, une des passions intellectuelles de l'époque.

Il y termine son dernier ouvrage, Inscriptionum antiquarum, quae en aedibus paternis asservantur, explicatio et additamentum, qu'il fait imprimer chez lui en 1699 et 1702, grand recueil des inscriptions formant sa collection. 4 676, la plupart inédites. Un travail immense qui rencontre un vif succès, unique, quasi exhaustif, jettant une nouvelle et éclatante lumière sur moulte points d'archéologie, philologie, histoire et géographie.

Il est de nombreuses années Gardien des Archives Secrètes du Castel Sant'Angelo et Canonico di San Pietro, avec le titre de Monseigneur. Il reste célibataire comme il est d'usage à l'époque. Il échappe à la peste de 1656... et meurt à près de 80 ans en pleine vigueur, le 7 janvier 1700, des suites d’une promenade en voiture dans le froid de la via Nomentana à Rome, en plein hiver. Sa mort fut pleurée dans tout Rome, la ville qui lui conféra la citoyenneté. Curieux destin d’un homme de santé précaire jusqu’à trente ans ! Sa tombe et son buste sont dans l'Église "Santa Maria Sopra Minerva" au Pantheon, dans la nef de gauche, en bonne compagnie (Fra Angelico - Leon X - Clément VII). Selon les biographes, ses parents, suivant son testament, le déposèrent dans le tombeau où son frère Etienne reposait depuis longtemps, ou plutôt que fit construire son neveu Gaspare, avec une épigraphe de Crescimbeni "... mourût à l'âge de soixante dix neuf ans et sept mois...".

Il n’a jamais voulu être ordonné prêtre

Il laisse inachevée "De veteri Latio ou Latium vetus illustratum", oeuvre énorme, de lecture difficile, qui aurait nécessité beaucoup d'année et de fatigue.

Il existe à Rome une Fondation inspirée de l'oeuvre de Fabretti, au soin des derniers descendants de sa famille, dont le siège est situé 68 via Nicola Salvi prés de la Pio Sodalizio dei Piceni (Dr Giorgio FABRETTI).

Les travaux de Raffaele

- Controverse au sujet de l’interprétation de Gronovius de passages de Tite-Live sur le Latium. Grossièretés, injures d’un coté, jeux de mots, causticité naturelle de Fabretti. Nonobstant l’échange blessant, le public lui donne raison

Dans cette polémique Fabretti a employé le pseudonyme "Iasitheus", traduction grecque de “Dieu nous guérit”, gardé comme nom pastoral dans l'Académie des Arcadiens.

Iasithei R. Fabretti ad Grunnovium J. Gronovium apologema in ejusque Titivilitia sive somnia de Tito Livio animadversiones de Rafaello Fabretti (1686)

LES AQUEDUCS ROMAINS :

Il fait la première recherche systématique du système d'aqueducs romains, alors que les études sérieuses sur la façon dont la ville éternelle obtenait son eau ne commenceront qu'au XVIIe siècle. Son traité, De aquis et aquaeductibus veteris Romae dissertationes tres (1680), est cité comme référence par tous les spécialistes de la topographie romaine. Bien que les résultats n'aient jamais été invalidés, et en dépit de son énorme importance, il n'a jamais été traduit du latin original. Sa contribution mérite bien plus d’attention qu'elle n’en a reçu.

LA COLONNE TRAJANE

De Columna Traiani Syntagma. [triremes sur les colonnes trajans) (Rome 1683), et Inscriptionum Antiquarum Explicatio (Rome, 1699), jettent beaucoup de lumière sur l'antiquité romaine. Bellum et excidium Trojanum, ex antiquitatum reliquiis, tabula.

Son interprétation d'un bas-relief représentant la guerre et la prise de Troie, connu sous le nom de Table Iliaque est maintenant au Musée du Capitole à Rome.

Inscriptionum antiquarum quae in aedibus paternis asservantur explicatio et additamentum, una cum aliquot emendationibus Gruterianis

LES CATACOMBES DE ROME

Il assume la charge, confiée par le cardinal Gaspar de Carpegna, de diriger aux creusements des catacombes et de la zone autour de l'Appia Antica, où il aime se promener avec son cheval derrière la Villa des Quintili, d’où le surnom de “Marco Polo” donné par ses amis, d'après le célèbre voyageur vénitien. Battant continuellement la campagne, il note copie dessine tout ce qu’il estime remarquable, son cheval s’arrêtant de lui-même à chaque ruine inscription ou monument, se constituant ainsi un fond documentaire remarquable unique, tout comme sa collection de monuments lapidaires, ou d’inscriptions découvertes par sa charge offertes

Il forme de nombreux élèves qui fondent après sa mort les premiers cours d'archéologie de la nouvelle Sapienza Università di Roma.


LIENS

http://www.iath.virginia.edu/rome/fabretti/index.htm
http://www.uic.edu/depts/lib/projects/resources/iasi/columna.html
http://www.treccani.it/



19/03/2008

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