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Giacomo FABRETTI

Ministre général de l'ordre de Saint François d'Assise de 1659 à 1665

Ordre des Franciscains, fondé par Saint François d'Assise en 1209.

Saint françois d'Assise (hiver 1181-1182 Assise Ombrie - 1226) fils de Pietro di Bernadone, riche drapier d'Assise (51-G5) en Italie centrale, négociant avec la France, est baptisé sous le nom de Giovanni, mais son père lui fait apprendre le français, qui lui devient si familier qu'on l'appele Francesco. Il se livre dans sa jeunesse aux amusements du monde, mène joyeuse vie, est très prodigue. Fait prisonnier à 22 ans dans une guerre entre Assise et Perugia, après une captivité d'un an, il se sent appelé et s'éprend d'un tel amour de la pauvreté que ses compatriotes le croient fou. En 1205, après une vision du Christ à San Damiano qui lui commande de reconstituer l'église, il fait voeu de pauvreté et se retire dans un ermitage -lieu appelé la Portioncule, cadeau des Bénédictines, près d'Assise- rejoint par de nombreux disciples. Vie dépouillée, austère, prédications. Il y fonde en 1208-9, sans être prêtre, chose rarissime dans l'histoire de l'Église, l'ordre des Frères Mineurs (1223 règle définitive). Puis en 1212 celui des religieuses Clarisses, et en 1221, institué pour les personnes séculières, le Tiers Ordre, ainsi que plusieurs congrégations.
La joie et l'amour de la nature sont une constante dans sa prédication et ses écrits (le Cantique au Soleil).

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.

On prétend qu'il prêchait aux oiseaux, aux poissons, au loup converti.
Parti prêcher l'Evangile au Maroc en 1214, il est retenu en Espagne où il propage son ordre.
Il va en Syrie en 1219 (les Croisades), se rend au camp des croisés devant Damiette porter la parole de Dieu devant le sultan Mélik-Kamel.
Il se montre avec, aux pieds et aux mains, les marques des clous, et au côté celle d'une cicatrice qu'il avait vues au crucifix qui lui était apparu, tenu par un séraphin, suite à une vision en 1224 en Toscane. C'est l'origine du nom de Séraphique, qui lui a été donné et qui a passé à son ordre. Il reste diacre toute sa vie par esprit d'humilité.
On a de lui des chants lyriques, premiers accents de la poésie populaire et religieuse en Italie.
Il meurt en 1226, et est canonisé en 1228, deux ans à peine après sa mort.
Un siècle plus tard, sur les murs de l'église d'Assise, le peintre Giotto l'immortalise prêchant aux oiseaux ou apprivoisant le loup de Gubbio. La vie du saint donne aussi naissance à un récit mystique et naïf, les Fioretti di San Francesco qui inspirera en 1950 un film atypique au cinéaste italien Roberto Rossellini. Aujourd'hui, c'est sous le patronage de Saint François que les catholiques placent la protection de la Nature.

Franciscains : religieux suivant la règle de la 1ère communauté fondée par St François. Ordre prêchant et mendiant, vivant du travail ou de la quête, dont l'idéal est d'imiter le Christ.
1217 création des provinces en Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Syrie, Angleterre (1224). Tensions malgré les efforts de St Bonaventure, général de 1257 à 1274 : séparations entre conventuels et observants. Ils prêchent le retour à l'Evangile. Les franciscains donnent de grands docteurs à la scholastique, St Bonaventure et Duns Scot.
Roger Bacon (1214-1294), Raymond Lulle (1235-1315)
Tiers ordre de St François (laïc) : Dante, Cervantès, Christophe Colomb, Michel-Ange, Palestrina, Liszt.
1227 fondation de l'Ordre des Clarisses, branche féminine, par Saint François et Sainte Claire

Ste-Claire d'Assise (1194-1253) : issue d'une famille comtale, jeune orpheline, suite à un sermon de Saint-François d'Assise, elle lui confie son désir de se consacrer à Dieu. Une solide amitié se noue, elle s'enfuit de la maison maternelle et demande à Saint-François de lui remettre le voile. Quelques années plus tard, elle fond l'Ordre des Clarisses, ordre pauvre ne subsistant qu'avec les aumônes, qu'elle dirige pendant plus de 40 ans. Comme Saint-Antoine de Padoue, elle veut se rendre au Maroc pour y subir le martyr mais doit renoncer. De grande sagesse, plusieurs prélats sollicitent ses conseils. Elle est la patronne des fabricants de broderie, des couturières, et invoquée pour le beau temps et les maladies des yeux.

Assise (Assisi), ville médiévale d'Italie centrale au Sud-Est de Perugia, qui possède encore les ruines d'un temple de Minerve, est surtout célèbre pour avoir donné naissance à saint François, le fondateur de l'ordre des franciscains (XIIIe siècle). La plupart des monuments sont consacrés à sa mémoire : le couvent des Franciscains construit sur la crête d'une colline et appuyé sur de gigantesques soubassement. Le panorama dont on jouit sur la gracieuse vallée d'Assise est parmi les plus charmants de toute cette région accidentée. Les deux églises superposées, de style gothique italien, beaucoup plus curieuses (1228-1253). A partir de 1818, quant on retrouva les ossements du saint, une crypte fut ajoutée au-dessous des deux églises. Le grand intérêt qui s'attache à Assise est les fresques remarquables ornant les deux basiliques. Cimabué avait commencé, dans la plus haute travée du mur de la basilique supérieure, à décrire les scènes de la vie de saint François. Giotto y ajoute vingt-huit grandes compositions de 1296 à 1303, à vingt ans à peine, rompant pour la première fois avec la tradition byzantine.
Romaine (Asisium), dévastée pendant les invasions barbares (545), elle devient au XIe siècle commune libre et a toujours lutté, étant du parti Gibellin, contre Perugia, Guelfe.

Gibelins et Guelfes
Noms des partis qui déchirèrent l'Italie des XIIIe au XIVe siècles.
Familles allemandes prétendant au titre impérial :
- Hohenstaufen, ducs de Souabe et seigneurs de Waiblingen, ou Gibelins partisants de l'Empereur
- Welfs de Bavière, ou Guelfes partisants du Pape

Scottisme : nom donné à la doctrine de John Duns Scot
John Duns Scot (1266-1308), philosophe et théologien franciscain écossais, qui étudia les universaux et dont l'oeuvre s'inscrit dans la scholastique du Moyen-Age.
Etudiant à Oxford, puis enseignant à Oxford, Paris et Cologne (1301-1307).
Pour lui... La Création ne saurait être comprise par la raison ; Elle est le fait de la volonté divine.
...La volonté humaine n'est pas naturellement orientée vers le bien ; elle est un libre arbitre absolu ; elle peut donc se révolter contre le Créateur.
Il a défendu l'Immaculée Conception, un des dogmes de l'Eglise catholique.

Universaux : Idées générales se retrouvant en toute connaissance. Ce terme désigne les 5 concepts de Porphyre (IIIe siècle), l'espèce, le genre, la différence spécifique, le propre et l'accident : Pierre est un homme (espèce), c'est à dire un animal (genre) raisonnable (différence spécifique), capable de parler (propre) et qui effectivement parle à cet instant (accident).
La "querelle des universaux" pendant tout le Moyen-age opposa les nominanistes (simples abstractions auxquelles ne correspond aucune réalité), aux réalistes (réalités précédant toute connaissance) (Duns Scot), et aux conceptualistes (préexistent mais sont élaborées à partir des connaissances particulières)(Aristote). Saint Thomas tenta une synthèse au XIIIe siècle : les idées ont une existence post rem dans notre intellect, in re dans les choses et ante rem dans l'esprit divin.

Scolastique : spéculation visant à une pénétration rationnelle et à une systématisation des vérités issues de la révélation chrétienne : argumentation par division conceptuelle, emploi du syllogisme, recours à la lecture commentée des auteurs anciens. Age d'or au XIIIe siècle avec Saint Thomas d'Aquin, mais l'école française développe une critique de certains concepts avec Saint Bonaventure et Duns Scot.

Saint Bonaventure (1225 Toscane - 1274 Lyon) : Enfant frêle tombé gravement malade et guéri par saint François qui lui donne son nom (buona ventura), Giovanni de Fidanza entre, en remerciement, dans l'Ordre des franciscains en 1243. Etudiant puis professeur à la faculté de théologie de Paris. Ministre général de l'Ordre à 36 ans, il devient cardinal en 1273 sur sommation après avoir fuit en France.
Il a enseigné l'humilité et la mortification. Il était l'ami de Saint Thomas d'Aquin, le conseiller de Saint Louis. Il a oeuvré pour la réforme des morales, les besoins de la terre sainte, l'union des Grecs avec l'église romaine.
"homme d'étude et d'éloquence éminentes, de sainteté exceptionnelle, il a été connu pour ses bonté gentillesse et compassion." - Pape Gregoire X
"Quand nous prions, la voix du coeur doit être entendue plus que celle de la bouche".
"Le Christ est la manière et la porte. Le Christ est l'escalier et le véhicule".



29/09/2007

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