Généablog

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Emilio FABRETTI (maj 19/05/2015)



ANNIBALE EMILIO


Annibale, mio nonno Emilio (18 avril 1888 Nimis), est le cadet d’une fratrie de neuf enfants, trois filles et six fils : Elisa °1870, Giuseppe °1873,  Felice °1876,  Romano °1878 +1940, Cesira °1880,  Pietro Micca °1882 +1968, Giovanni °1884, Orsola °1886 +1973.

Le 20 avril 1888 à 13 h, devant moi Nicolo ATTIMIS secrétaire délégué officier de l'état civil de la commune de Nimis, Luigi FABRETTI fils de Giacomo 40 ans cordonnier domicilié à Nimis déclare qu'à 23 h le 18 de ce mois au n° 22 est né de Catterina MINI fille de Nicolo sa femme ménagère vivant avec lui un enfant de sexe masculin qu'il me présente prénommé Annibale Emilio.
Lisent approuvent et signent Luigi FABRETTI, Luigi BEARZI...

Hannibal (Annibal) "qui a la faveur de Baal" -247 (Carthage, nord-est de l'actuelle Tunis) -183 (Bithynie, Turquie), fils d' Hamilcar Barca, appartient à l'une des plus grandes familles de l'aristocratie. Il s’est illustré pour avoir franchit les Alpes, à l'assaut de l'Empire romain, avec une armée de 50 000 hommes, 9 000 cavaliers, mercenaires africains, espagnols, gaulois, 37 éléphants de guerre, 10 000 animaux et chariots pour l'intendance, ayant minutieusement préparé son expédition : alliances, éclaireurs, étude des distances, étapes et passages !
La Méditerranée orientale est constituée de royaumes hellénistiques, vestiges des conquêtes d'Alexandre le Grand. L'Egypte, la Syrie, l'Asie mineure sont gouvernées par les héritiers de l'empereur grec qui les soumettent à l'influence grecque : art, littérature, style de vie, conceptions politiques, langue, culture qui s'étend jusqu'à Carthage où Hannibal est formé par un précepteur grec.
-264    Première guerre punique opposant pendant vingt-trois ans Rome et Carthage qui implante des comptoirs en Sicile, Sardaigne, le long des côtes d'Espagne et d'Afrique du nord. Commerce de l’or jusqu'au golfe de Guinée, d’étain vers la Grande-Bretagne. Sur fond de défaites navales, débarquement romain en Afrique, revanche. Finalement battue, Carthage renonce aux possessions de Sicile en 241, Sardaigne, Corse en 227.
Hamilcar négocie la paix, s'installe à Cadix, entreprend la conquète de la péninsule ibérique en remplacement des possessions perdues, s'empare des mines d'argent... meurt dans une bataille. Désigné par l'armée, son gendre Hasdrubal constitue un état ibéro-carthaginois, fonde Carthage la Neuve (Carthagène) en 227, traite un statu quo... est mystérieusement assassiné en 221. Hannibal, à 26 ans, prend la succession.
-218 -201 Second conflit.
Hannibal prend Sagonte, se dirige vers l'Italie en juin 218, débouche dans la plaine du Pô fin octobre après avoir franchi les Alpes. Combats acharnés : 26 000 hommes seulement parviennent en Italie du Nord et balaient les troupes romaines deux fois supérieures en nombre.
Il ne tente pas de s'emparer de Rome, ou n'y parvient pas, problème de matériel ou ravitaillement...
Il maintient son armée durant plus d’une décennie sans parvenir à imposer ses conditions.
Mais ses forces sont trop réduites pour être dispersées sur plusieurs fronts, il perd les batailles. Les carthaginois seront chassés d'Espagne en 207
Magon, frère cadet, s'empare de Gênes et Savone, occupe pendant trois ans le nord de l'Italie.
204 Scipion l'Africain porte le combat en Afrique où, rappelé d'urgence, Hannibal subit une cuisante défaite. Les Romains lui impose de renoncer à ses flotte de guerre et armée, le soumettent à un lourd tribut.
Hannibal abolit le monopole politique de l'oligarchie, oblige les responsables des finances publiques à rendre des comptes. Devant la fronde, il quitte Carthage, va à la cour du roi de Syrie qu'il conseille dans son affrontement avec Rome. Antiochus l'ignore et perd. Les Romains exigent le départ du Carthaginois qui met ses talents d'organisateur et d'urbaniste au service du roi de Bithynie. Mais Titus Quinctius Flamininus, représentant du Sénat romain, exige qu'il le lui remette en 183. Ne pouvant s'évader, Hannibal absorbe le poison de sa bague.
Ses soldats ont couvert de plantations d’oliviers la plus grande partie d’Afrique du Nord, car il considérait le repos préjudiciable.
Ses qualités de meneur, stratège, ses sens critique, audace, courage, pugnacité, en font un chef de guerre inégalé auquel Rome adopte des éléments de tactique militaire.

Frioul dérive du latin forum Iulii, nom de la cité, ancienne capitale de la région, fondée par Jules César.
Peuplée par les Vénètes dans la plaine et les Celtes Carni dans les Alpes Carniques, la région est colonisée par les Romains au IIe s av. J.-C., profondément influencée par la culture latine grâce à Aquileia, centre fluvial majeur, quatrième ville de l’empire avec plus de 200 000 habitants, capitale de la Venetie et Histrie. Le développement de Cividale et Zuglio assure une certaine prospérité. Exposée aux incursions barbares, elle décline à partir du milieu du IIe s, et est rasée par Attila. La capitale régionale est transférée à Forum Iulii (fortifiée au cours du Moyen Âge).
Nemas Castrum, Nimis (Nemus "bosquet sacré"), aux maisons entre vignobles et bosquets, est fortification clé de la défense romaine par sa position stratégique sur les voies de communication reliant Cividale...
où les Lombards créent un duché ; elle devient la ville la plus importante.
796 Concile concernant la christologie, le mariage et l'observation du sabbat
955 Incursions slave et hongroise
Le pouvoir du Patriarcat d'Aquilée s’accroit et contrôle la plus grande partie du territoire
3 avril 1077 L’empereur Henri IV accorde au Patriarche Sigeard le comté du Frioul avec des prérogatives ducales pour sa fidélité au pouvoir impérial 
1420 Il est annexé à la République de Venise 
1499 Invasion turque
XVIe siècle Famines, tremblements de terre, guerres, épidémies 
1516 L’Empereur d’Autriche prend le contrôle du Frioul oriental qui reste autrichien jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale (l'occidental reste vénitien jusqu’en 1797)
1648 Vendu par la République de Venise il devient autonome...
1866 et la région partie intégrante du Royaume d'Italie
Pendant le fascisme, le Frioul supporte un processus d’"assimilation" comprenant la modification des noms de famille et lieux pour des formes plus "italiennes", jusqu’à la détention pour les opposants, est intégré dans l’État allemand, intéressé par un débouché sur la mer Adriatique et  la création d’un État tampon, séparé du reste de l’Italie.
Durant l'occupation allemande, 40 à 60 000 Cosaques ayant collaboré avec les Nazis s'y réfugient car Hitler leur a promis la création d'un État Cosaque indépendant.
S'étendant sur 7 846 km2, bordée par l'Autriche au nord et la Slovénie à l'est, la région se compose de quatre provinces administratives : à l'ouest Pordenone (278 400 h) , Udine (518 852 h) au centre, Gorizia (137 800 h) à l'est et Trieste (299 830 h) au sud-est, sa capitale.
Les 1 300 000 habitants se répartissent en trois langues de la famille indo-européenne : italien (53.5 %), frioulan (43 %), slovène (4.7 %).
Jusqu’à la moitié du XXe s, le Frioul demeure une terre profondément rurale et très pauvre, d'où une émigration continue vers les États-Unis, Canada, Amérique du Sud, France, Benelux, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Suisse, Royaume-Uni, Roumanie, Afrique du Sud et Australie. Son développement débute dans les années 1960 : meuble, industries sidérurgique et alimentaire, réseau de distribution commerciale, industrie lourde, électro-ménager Zanussi-Electrolux à Pordenone (où a travaillé Emilio), tourisme (stations balnéairess de Grado et Lignano, sites majeurs de l’Adriatique, centres historiques d’Udine, Pordenone, Gorizia, Aquileia, Palmanova, Cividale, San Daniele, Gemona..., tourisme vert, villages alpins), agriculture, élevage, pêche et artisanat (bois et métaux, coutellerie, bijouterie, mosaïques, céramiques...)
"Mandi équivaut à salut (ciao). La signification se perd dans la nuit des temps : "dans les mains de Dieu", peut-être d'origine préchrétienne "dans les mains des dieux". En langue latine : "la main de Dieu te protège", "longue vie", "vas dans les mains de Dieu", "que tu restes longtemps (sur cette terre)"...


Nonno Emilio épouse en premières noces Caterina TREPPO qui lui donne :
- Mon parrain Guido Giovanni (13 septembre 1912 Nimis-11 novembre 1962 Chartres), comme l’oncle d’Amérique Giovanni TREPPO de Floriston en Californie

Acte de naissance avec Annibale comme prénom du père

- Bruno (4 février 1914 Nimis) né sous une bien sombre étoile

Le 7 février 1914 à 9h20, devant moi Giovanni TULLIO employé du secrétariat délégué du maire officier de l'état civil de la commune de Nimis, Emilio Annibale FABRETTI fils de Luigi 25 ans ouvrier agricole domicilié à Nimis déclare qu'à 7 h le 4 de ce mois au n°105 est né de Catterina TREPPO fille de Pietro sa femme ménagère vivant avec lui un enfant de sexe masculin qu'il me présente prénommé Bruno.
J'ai lu le présent acte devant les intervenants qui ont avec moi soussigné Giovanni COMELLI fils de Pietro...

- et Vilma Caterina (16 août 1915)

Le 20 août 1915 à 11 h, devant moi Giovanni TULLIO employé du secrétariat délégué du maire officier de l'état civil de la commune de Nimis, Maria VIZZUTTI 50 ans sage-femme domiciliée à Nimis déclare qu'à 4 h le 16 de ce mois au n°105 est né de Caterina TREPPO fille de Pietro femme de Emilio FABRETTI fils de Luigi paysanne vivant avec lui, un enfant de sexe féminin prénommée Vilma Caterina.
La déclarante dénonce la naissance ci-dessus pour avoir assister et prêté l'aide de son art dans l'accouchement de Caterina TREPPO à la place du mari absent de la commune pour raison de travail.
J'ai lu le présent acte devant les intervenants qui ont avec moi soussigné Maria VIZZUTTI...

Décédée avant novembre 1916. Luigi, l’arrière grand-père, voudra que Wilma porte ce prénom en mémoire.

1917, Emilio est à la guerre, la “grippe espagnole” frappe, emportant Caterina. Luigi la suit dans les mêmes jours, le 30 janvier. Le village, commotionné, les enterre en un unique service religieux.

Tante Orsola perd Bruno dans la gare d’Udine

Mon grand-père était dans les Bersaglieri (Bersagliers " tirailleurs"), corps de l'armée italienne créé par le général Alessandro La Marmora en 1836. Cette unité d'infanterie, d’une grande mobilité, se caractérise par le port d'un chapeau à larges bords (uniforme de parade), décoré de plumes de coq de bruyère, appliquées même sur les casques de combat.
Ces soldats formés à la résistance physique et à l’excellence, comme les chasseurs à pied de l'armée française, avaient un esprit d'initiative afin de fonctionner en tant qu’unités indépendantes et autonomes. Leur premier uniforme était noir avec un chapeau à bords, vaira, pour protéger la tête des coups de sabre. Leur première apparition fut à l'occasion d'un défilé militaire, le 1er juillet 1836, à Turin (130 pas/mn). Le roi Charles-Albert de Sardaigne, impressionné, les intègre immédiatement en tant qu’armée Sarde dans l'armée régulière piémontaise. Tout au long du XIXe  s, les Bersaglieri remplissent le rôle de tirailleurs et troupes de choc de montagne.
- 8 avril 1848, bataille du pont de Goito au début de la première guerre d'indépendance italienne
- avril 1849, ils pénétrent à Gênes, saccageant la ville, terrorisant la population par des exécutions sommaires, viols et violences.
- 1856, un corps est envoyé en Crimée pour aider la France et la G.B. Après l’unification de l’Italie, ils sont employés contre les brigands du sud.
- 20 septembre 1870, prise de Rome
- 1910, chaque régiment est renforcé d'un bataillon d'infanterie cycliste, supprimé en mars 1919.
Ils combattent sur tous les fronts pendant la Seconde Guerre Mondiale, et ont servi dans le cadre du maintien de la paix dans la Force multinationale au Liban, en ex-Yougoslavie et en Somalie (guerres civiles), et lors de l'Opération Liberté pour l'Irak.
Les traditions sont encore respectées : flammes au col rouge pourpre, fez rouge, plumes vaira et uniforme de parade, gants noirs, contrairement aux autres régiments italiens (gants blancs) , fanfare (fanfara), parades. Les Bersaglieri constituent le symbole de l’élite militaire italienne.
* 1er Rgt. Bersaglieri, Brigade Garibaldi, à Cosenza (Calabre)
* 3e Rgt. Bersaglieri, Brigade Sassari, à Teulada (Sardaigne)
* 6e Rgt. Bersaglieri, Brigade Aoste, à Trapani (Sicile)
* 7e Rgt. Bersaglieri, Brigade Pinerolo, à Bari (Pouilles)
* 8e Rgt. Bersaglieri, Brigade Garibaldi, à Caserta (Campanie)
* 11e Rgt. Bersaglieri, Brigade Ariete, à Orcenico Superiore (Frioul-Vénétie Julienne)

Le royaume de Sardaigne, dirigé par la Maison de Savoie, est le précurseur du royaume d'Italie, de l'Italie unifiée actuelle. Royaume de Piémont-Sardaigne, pour identifier les deux parties séparées du royaume et parce que la capitale en était Turin.
Le Regnum Sardiniae et Corsicae est créé en 1297 par le pape Boniface VIII
Les rois d'Aragon cessent de prétendre à la Corse en 1479. La Sardaigne passe dans la monarchie espagnole au XVIe siècle, puis dans les possessions des Habsbourgs de Vienne, qui l'échangent en 1718 contre la Sicile avec le duc de Savoie.
1792, le duché de Savoie est incorporé à la République française "département Mont-Blanc"
1793, le comté de Nice est incorporé "Alpes-Maritimes", et la principauté de Monaco
1798, la République piémontaise est constituée à Turin
1802, le Piémont est annexé à la France
1814, la maison de Savoie est rétablie dans ses droits
1815, Gênes et la Ligurie sont annexées au royaume
1860, unification du royaume d'Italie par l'intégration de Milan, Modène, Parme, la Toscane, Naples et la Sicile, l'Ombrie et les Marches. Seuls le Latium avec Rome, sous la souveraineté du Pape et la protection des troupes françaises ainsi que la Vénétie sous domination autrichienne, ne rejoignent pas le royaume
Royaume d'Italie le 17 mars 1861
1866, l'Autriche donne par le traité de Vienne, la Vénétie à la France qui la rétrocède à l'Italie
1870, départ des troupes françaises et conquête des États pontificaux par l'Italie, après la prise de Rome qui devient capitale du royaume d'Italie
Les deux guerres mondiales donnent à l'Italie le Trentin, l'Istrie et Trieste

Remariage avec Caterina VENERIO : 2 enfants

Le 19 juillet 1919 à 15h, devant moi Giovanni TULLIO employé du secrétariat délégué du maire officier de l'état civil de la commune de Nimis,  AnnibaleFABRETTI fils de Luigi, 30 ans, mineur, domicilié à Nimis, déclare qu’à 16h le 16 de ce mois au numéro 105 à Nimis est né de  CaterinaVENERIO fille de Girolamo, sa femme contadina vivant avec lui, un bébé de sexe masculin qu’il me présente prénomé Luigi

Fils de Pietro et Maddalena MICOSSI, Umberto, 36 ans (12 juin 1884 Tarcento ou Sedilis), marié à l’église et père de quatre enfants, arrive à New-York le 19 décembre 1920 via Gênes pour une durée indéterminée, rejoindre son frère Giovanni habitant bx65 Floriston Sierra-Nevada Californie, avec la fiancée de ce dernier Maria Fant 20 ans. Les billets sont payés par Giovanni (qui mourra dans une grève).  Ils ont 25$ en poche. Ce sont les frères de Caterina.

Emilio Fabretti, de Nimis Udine, 32 ans, maçon, sachant lire et écrire, marié, arrive à New-York le 22/03/1921 via Gênes sur le Giuseppe Verdi après une traversée de 14 jours (et 520 km Nimis-Gênes), pour aller 5 ans chez son beau-frère Giovanni Treppo à Bx65 Floriston Sierra-Nevada Californie, sans un dollar en poche, à 5800 km de New-York.
Il a fait ce voyage en compagnie d’Antonio Micossi, 23 ans, marié, qui allait aussi chez son ami Giovanni et de Giuseppina Ceschia, 28 ans, célibataire, rejoignant son fiancé Francesco Micosi, 27 Water Street Santa-Cruz Californie, pour une durée indéterminée.
Tous les trois ont payé leur traversée.

Au verso de la carte :
FABRETTI Emilio
Authentification de la signature apposée ci-dessus
Le Maire

Il n’est vraisemblablement pas allé à Floriston, son nom étant barré sur le manifeste, mais revenu pour la déclaration.

Le 18 décembre 1921 à 10h30, devant moi Luciano NIMIS employé du secrétariat délégué du maire officier de l'état civil de la commune de Nimis,  Emilio FABRETTI fils de Luigi, 33 ans, ouvrier, domicilié à Nimis, déclare qu’à 16h le 14 de ce mois au numéro 253 Faubourg Valle à Nimis est né de  CaterinaVENERIO fille de Girolamo, sa femme vivant avec lui, un bébé de sexe masculin qu’il me présente prénomé Augusto

"... a line through a name means the passager didn't board that day" : la réponse d'Ellis Island relance "l'affaire Floriston" : Emilio n'était pas sur le bateau ! Antonio Micossi non plus, laissant Giuseppina Ceschia seule affronter le Nouveau Monde...

Ils allaient tous deux chez Giovanni, "enregistrés". La cause ne viendrait donc pas du Frioul mais de Giovanni ? Il a été tué dans une grève : est-ce à cette date ?

 

Mon nonno n'est pas allé en Amérique.
Trois hypothèses : il a pris son billet...
- mais pas le bateau à Gênes.
- débarqué dans un port (Naples, télégramme ?). Peu vraisemblable
- ou fait l’aller-retour New-YorkIl n'y était pas.

Mais il était à Nimis pour la déclaration de naissance.

 

Vérifications faites, la traversée (7 000 km) n'était pas de 12-14 jours mais 23 : http://www.ciseionline.it (1906 Gênes–New York 7 000 km 23 jours) et Ellis Island http://www.ellisisland.org/ (Giuseppe Verdi, 1921, même vitesse). Aujourd'hui, un cargo deux fois plus rapide met 13 jours de Marseille.

 

Annibale a traversé les Alpes... mais pas la Californie. Il faut se faire une raison, pas de "grand-père d'Amérique"

Si ! Au hasard des recherches (Cesira, soeur d'Emilio), et de sites comme http://www.ciseionline.it , http://cemla.com/ , LE SCOOP :

FABRETTI Anibale 39 ans marié italien d'Udine tailleur de pierre 21/09/1927 bateau America parti de Gênes 11 000 km, 33 jours de traversée !

 

Espoir... et larmes, une page d'histoire à lire, article "Argentine"...

 

 

 

 

Début des années 30, 1931 – 32 ("ton papa est parti pour la France avec son frère et leur maman en 1931 ou 32" (zia Elida), Emilio et Caterina VENERIO (2 octobre 1892 Nimis-3 juillet 1938 Aubergenville) ma grand-mère, leurs enfants Luigi Girolamo (16 juillet 1919 Nimis-13 novembre 1994 Elisabethville), Augusto Pietro mon père (14 décembre 1921 Nimis-11 août 1985 Elisabethville), décident de venir en France, passent à Turin mais Bruno refuse de les suivre et quitter la ville, ses amis et parents “adoptifs”.

Aubergenville “village au coin du bois”. IVe siècle avant Jésus-Christ. Vignes. Eglise des XIe-XIIIe siècles
L’Acosta :
1236 : des actes mentionnent le Fief des Vignes, du nom du premier seigneur Jean des Vignes
1661 : Mme de Mannevillette fait construire le château en pierres des carrières de Flins. 1670 : plantation de 400 essences d'arbres
1711 : la comtesse de Clermont et Tonnerre devient propriétaire. 1758 : achat par Joseph-Emmanuel Telle d’Acosta, d’où son nom
La Garenne :
Epaisse forêt, civilisation celte, druides,  monuments mégalithiques, menhirs, dolmen. Pièces au musée archéologique de Saint-Germain- en-Laye
885 : Roll, à la tête de Vikings, combat et  met en déroute les troupes du Roi de France qui se réfugient à Meulan. La ville est assiégée et tous les habitants passés au fil de l’épée
Un Manoir de chasse a abrité Louis VI le Gros (rdv de chasse), Henri IV (av le siège de Paris), Louis XIV (partie de pêche), Charles X
1175 : les archives mentionnent le Chevalier Hugo de la Garenne, propriétaire du domaine
XVIIIe siècle : la famille d’Hannecourt fait construire, à partir de la Maison-Manoir, au milieu d’un jardin à la française, un château de très belle allure admiré des spécialistes locaux, achevé en 1766, ainsi qu'allées et carrefours. (Mon père et moi y sommes allés à l’école avant sa destruction en 1950 par les usines Renault pour les pavillons des Cadres supérieurs. J’ai une assiette du service de table)



1878-1880, achat par M Bertin maire, édification de la Chapelle, des communs du château “la Bergerie”, 1896, de la Distillerie pour les betteraves produites par la Ferme
1921 : “La Prévoyance Mutuelle Française” achète et gère le domaine afin de fonder une citée, nommée Elisabethville, en hommage à sa marraine la reine Elisabeth de Belgique, avec les fonds souscrits par les épargnants. Ferme, Distillerie, Château-hôtel
1922 : magnifique golf à 18 trous de 7 km, disparu (où mon père était caddy, courant récupérer les balles ; il pouvait "s’offrir", grâce aux pourboires, un gâteau le week-end !)
1923 : 10 villas-types sont construites. Premiers habitants M. & Mme Fauvel. Construction de l'Hostellerie du Giboin
1925 : M. Simeoni, immigré italien, est chargé des constructions. Il fait venir d’Italie un important personnel qui se fixe, dont une partie y demeure toujours
1926-1927 : 150 villas de type belge sont déjà faites. Réalisation des boulevards rayonnant de la Place de l’Etoile et avenues semi-circulaires. Projet (abandonné en 1929) d’une voie “royale” Aubergenville-Elisabethville - pont reliant Juziers au boulevard de Paris. Aménagement de la “Plage de Paris”, piscine, hôtel de l’Hermitage, casino-théâtre. Parc public avec kiosque à musique en béton "végétal"
1927-1928 : grâce au terrain offert par le Président de “La Prévoyance Mutuelle Française” et la vaste souscription Franco-Belge, le 18 septembre 1927 voit la pose de la première pierre de l’Eglise Sainte-Thérèse, la première en béton armé (architecte Paul TOURNON 1er prix de Rome). 1er juillet 1928 : inauguration par l’évêque de Versailles. 25 juillet 1977 : inscription aux Monuments Historiques
Longueur 30m, largeur de la nef 15m, sommet de la croix du clocher 45m
Elisabethville, Cité-Jardin, propriété privée (les gendarmes n’avaient pas le droit d’y dresser de PV), est rattachée à Aubergenville en 1960
Correspondance des noms belges / français des boulevards : Camille-Dugas / de Mantes - Charles Goffaux / Victor-Hugo
Julien-Varendonck / Pasteur - du Château / Jacques-bertin - Frédéric-Chatelus / de la Plage - Joseph-Rémy  / du Commerce
Alphonse-Pire / de la République - Cours Franco-Belge / avenue du Maréchal-Foch

La vie n’est pas facile. D’après les rares souvenirs dont mon père “se libérait”, la famille survit en mangeant des chats et oiseaux sous le regard de la pie apprivoisée qui disait “va couper du bois”. Emilio, maçon-cimentier, toujours parti, était méchant...

Mio nonno meurt en 1935 des poumons.

Le 15 mars 1935 à 10h est décédé à son domicile à Aubergenville Emile FABRETTI, cimentier né à Nimis (Italie) le 18 avril 1887 (?) fils de Louis FABRETTI décédé et de Caterina MINI domiciliée à Nimis (Italie), veuf en premières noces de Caterina TREPPO, époux en secondes noces de Caterina VENERIO domiciliée en cette commune. Dressé le 15 mars 1935, 18h, sur la déclaration de Guido FABRETTI, 23 ans, cimentier, fils du défunt, domicilié en cette commune qui lecture faite a signé avec nous Henri CABIT Maire d’Aubergenville.

Catherine reste seule à élever ses fils. Elle garde des enfants, fait peut-être du ménage et repassage.

 

 

Nota :

 

- les dates de zia Elida, pour Pietro, Emilio et Giovanni sont "décalées" d'un an. C'est si loin. Je pense qu'il en est de même pour mon grand-père, qu'il est venu en 1930, date corroborée par Luciano et ce que l'on m'a toujours dit : mon père avait 9 ans.

 

- A t-il été appelé par son neveu Giovanni Antonio, fils aîné de Giuseppe, de la "dynastie" des postini, arrivé le 24 avril 1929, on ne sait pas...



Elle (Elida) a de beaux souvenirs de ta mémé, de ton père, et de tes oncles ; de ton nonno elle ne se rappelle pas beaucoup parce que probablement il était au loin à travailler. Après l'école elle allait jouer à la maison de ta mémé avec ses cousins, et pense que le souvenir qu'a ton papa du fromage "parmisan" soit un souvenir de ces jeux. Elle jouait en effet à la maman préparant le déjeuner pour ses fils (ses cousins) et probablement mettait le fromage dans le plat. (Sonia)
(Rinaldo)... mon père allait toujours voir sa soeur, moi aussi je me souviens d'elle, elle est venue quelques fois à Fumay.
Quant à tante Caterina, ta grand-mère, elle est venue au Clos-Roland ; je me rappelle très bien, j'étais au lit avec une rougeole, elle m'a pris par le bras, tiré par les pieds et dit combien j'étais grand. Elle est venue encore une autre fois, et mon père est allé la voir plus d'une fois aussi. Un train en manoeuvre a pris en plein tante Caterina alors qu'elle traversait le chemin de fer avec un enfant qu'elle a pu sauver en l'écartant. Mon père, averti tout de suite est parti à Aubergenville une semaine pour l'enterrement et aider les deux fils.

(Rinaldo) J'étais très jeune, mais j'ai senti diverses fois qu'on ne disait pas beaucoup de bien d'Emilio Fabretti pour je ne sais quel motif.
Ton oncle Luigi connaissait Caterina Fabretti qui habitait à Nimis, ma tante, la soeur de ma maman ; il connaissait bien ta famille. Il disait que ta mémé Caterina était une personne très bonne (Sonia 10/04/2008)

(Elida) Je me rappelle lorsque l'oncle Emilio, ton grand-père, et sa femme Caterina Venerio ta grand-mère, sont partis en France avec leurs deux enfants Luigi et Augusto. Quand ils habitaient encore à Nimis j'allais souvent chez eux. La tante Caterina était ma marraine et de France m'envoyait toujours des vêtements.

Ton grand-père avec Caterina Treppo a eu deux fils : Guido et Bruno le dernier, qui a grandi à Turin dans la famille d'un officier de l'armée italienne qui l'avait trouvé à la gare d'Udine, perdu dans l'affolement des gens qui avaient peur de l'armée autrichienne envahissant le Frioul par la route de Caporetto pendant la 1ère guerre mondiale. Le petit Bruno vivait avec la tante Orsola de Feletto, parce que ton grand-père Emilio était en guerre, et elle cherchait à s'éloigner le plus possible du Frioul en partant avec ses êtres chers.



07/01/2008

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