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La légende des quatre clous

A Vironchaux, à la jonction des rues du Haut-Bout et de Vron, veille un des calvaires...
Le Christ y est attaché par quatre clous.
Voici la légende du quatrième clou, l'histoire des crucifix, la recherche scientifique de la terrible épreuve à porter au dossier du Saint-Suaire :

Le quatrième clou de la croix
"Le Christ condamné, deux soldats romains reçoivent l'argent pour l'achat de quatre grands clous nécessaires à l'éxécution. Ils en boivent la moitié au cabaret et entrent chez un forgeron juif. "Forge-nous quatre clous, c'est pour crucifier le Christ". Le forgeron refuse. Les soldats, furieux, le transpercent de leurs lances, lui brûlent barbe et cheveux. Puis ils se rendent chez un deuxième forgeron juif. "Forge-nous quatre grands clous"... L'homme obtempère lorsqu'il entend la voix de son confrère mort : "Ne forge pas ces clous, compagnon, c'est pour crucifier le Christ". Les soldats tuent le deuxième forgeron, mais ils n'ont pas les clous. Pas moyen de revenir bredouille. Ils fouillent la ville, et, derrière une porte, aperçoivent un forgeron tzigane qui vient juste de forger trois grands clous. Les soldats s'en emparent: "Il nous en faut un autre, vite ! Voilà l'argent". Le Tzigane, étonné, va pour obéir, quand il entend la voix des deux forgerons morts. "C'est pour crucifier le Christ". Pris de peur, il se sauve à toutes jambes, abandonnant les trois clous, ceux de la croix. Bien plus tard, il retrouve une forge et se remet à travailler, essayant d'oublier son aventure. Au premier coup de marteau, apparaît sur l'acier de l'outil le quatrième clou, brillant si fort qu'il illumine le désert tout entier, comme un reproche. Le Tzigane s'enfuit... en vain, partout poursuivi par le clou, comme ses enfants et petits enfants. Voilà pourquoi les fils du vent marchent sans fin ni trêve".

Le Calvaire est l’autre nom du Golgotha, colline à l'extérieur de Jérusalem où Jésus a été crucifié.
Sculpture, peinture, gravure, image, croix, stèle, petit tombeau, etc., représentant la scène de la crucifixion

Crucifix : Christ en croix. Il était d'usage de placer, dans les églises, cathédrales, abbatiales ou paroissiales, de grands crucifix de bois ou métal suspendus au-dessus des poutres transversales indiquant l'entrée du choeur.
- Les Grecs représentent toujours Jésus-Christ attaché à la croix avec quatre clous. Saint Grégoire de Tours en met autant ; un à chaque main et chaque pied ; sous les pieds, une base empêchant que le poids du corps ne l'attire en bas, et lui déchire les mains. L'impératrice Hélène fit mettre deux clous dans le mors de la bride du cheval de Constantin, son fils, et qu'elle en jeta un dans l'Adriatique pour en calmer les agitations. Ou elle en mit un dans le casque de l'empereur Constantin.
D'autres croient qu'il n'y eut que trois clous, un à chaque main, un aux deux pieds ; l'usage des Latins est plutôt pour ce dernier sentiment, car la plupart des anciens crucifix n'ont que trois clous. Nonnus croit qu'on se servit aussi de chaînes pour lier les bras, et saintHilaire parle de cordes avec lesquelles on l'attacha.
- Interdiction de la crucifixion par Constantin vers 320.
- Ve siècle, Jésus habillé "posé" sur une croix
- Xe siècle, quelques crucifix apparaissent montrant un crucifié doux et bienveillant, vêtu d'une longue robe à manches ne laissant voir le nu qu'aux extrémités des bras et des jambes.
- Les crucifix primitifs, Saint-Sernin et Amiens, ont la tête couverte d'une couronne royale.
- XIe XIIe siècles, la robe s'écourte, les manches disparaissent, la poitrine est découverte quelquefois, la robe n'étant plus qu'une tunique.
- XIIe siècle, Jésus est tête nue
- Seconde moitié du XIIe siècle. Le supplicié est un homme souffrant. Trois clous seulement attachent les membres du Christ, tandis qu'avant cette époque ils étaient quatre. Habituellement, le Christ en croix est nimbé du nimbe crucifère.
- XIIIe siècle, la tunique est aussi courte que possible. On voit la couronne d'épines.
- Fin XIIIe, le Christ est affaissé, la tête empreinte d'une expression de souffrance physique poussée à l'extrème. le
- XIVe, elle n'est plus qu'un morceau d'étoffe ou de toile roulé autour des reins. On attriste la figure du crucifié et grave les souffrances physiques.
- XVe siècle, le Christ est soumis au plus affreux supplice

Tous les condamnés portaient leur "croix" jusqu’au lieu du supplice ; en réalité la pièce transversale sur laquelle leurs mains allaient être clouées, le patibulum (d'où patibulaire "qui mérite de porter une croix"), qui était fixé sur un pieu vertical fiché en terre, le stipes. Les condamnés le portaient en travers des épaules, les avant-bras attachés par des cordes.
Les images relevées sur le Suaire sont très directement reliées au port du patibulum : blessures sur l’épaule droite, patibulum appuyant sur l’omoplate gauche, aggravées par des chutes : sur le genou droit, puis la poutre retombe en arrière en frottant et écorchant l’épaule droite, la pointe de l’omoplate gauche.
Arrivé au lieu du supplice, on déshabille le condamné, l’étend en travers du patibulum, encloue une main, tire un peu sur l’autre que l’on encloue, puis on fait lever le condamné, le dirige vers son stipes, hisse le patibulum, fait plier les genoux et encloue les pieds.
Si l'on plante le clou dans la paume de la main, il déchire les muscles, ligaments et aponévroses qui cédent sous le poids. Il faut le planter dans un espace solide, résistant (la force sur chaque poignet équivaut à son poids), l'espace de Destot. La blessure relevée sur le Suaire correspond exactement.
Un détail a échappé pendant des siècles : on ne voit pas les pouces, mais seulement les 4 doigts. Au moment où le clou traverse l’espace de Destot, il provoque une lésion du nerf médian provoquant l’abduction forcée du pouce vers la paume de la main ; ne provoquant pas de lésion de la partie sensitive du nerf, le supplicié ressent dans chaque main, poignet et avant-bras une douleur fulgurante névralgique. Chaque mouvement réveille cette douleur fulgurante.
A lui seul, ce détail suffit pour affirmer que le Suaire est authentique et a renfermé le corps d’un supplicié par crucifixion.
La mort sur la croix se fait par asphyxie et, tant qu’il en a la force, le condamné cherche à respirer en prenant appui sur ses pieds ; mais chaque mouvement pour échapper à l’étouffement déclenche l’horrible douleur névralgique dans les nerfs médians lésés.
Les pieds sont croisés, le gauche devant le droit, en hyperextension, donc fixés à plat sur le stipes.
Causes de la mort
- importante perte de vitalité résultant de la flagellation et des hémorragies, manque d’alimentation et de boisson entraînant une déshydratation avec son cortège de fatigue majeure, maux de tête, soif intense …
- l’asphyxie par blocage mécanique de la cage thoracique et paralysie respiratoire due aux crampes des muscles respiratoires : diaphragme, pectoraux, sterno-cléido-mastoïdiens, intercostaux. La paralysie de ces muscles entraîne une dilatation de la cage thoracique avec projection en avant du sternum et creusement de l’épigastre, refoulement des viscères vers le bas par le diaphragme entraînant un bombement de la partie basse de l’abdomen.
- appauvrissement du sang en oxygène et enrichissement en gaz carbonique, acidose, transpiration profuse (aggravant la déshydratation) et crampes musculaires.
Le malheureux n’a le choix qu’entre deux positions : se laisser aller en mettant le poids de son corps sur les clous plantés dans ses poignets d'où asphyxie ; pour respirer un peu, il appuit sur les clous de ses pieds et se relève de quelques centimètres au prix d’un effort épuisant.
Parfois les bourreaux avaient pitié des suppliciés et leur brisaient les jambes à coups de barre de fer. Ne pouvant prendre appui sur leurs jambes pour respirer, ils ne mettaient pas longtemps à mourir d’asphyxie. Les Évangiles rapportent que c’est ce qui arriva aux deux larrons. Mais arrivés à Jésus il le trouvèrent déjà mort, ne lui brisèrent pas les jambes mais lui donnèrent un coup de lance dans le côté "aussitôt il en sortit du sang et de l’eau".



08/10/2012

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