1849-1943 - Risorgimento - Garibaldi - Mussolini - Vittorio Veneto
Risorgimento - Garibaldi - Mussolini - Vittorio Veneto
Le Risorgimento est préparé par le "Carbonarisme" (rassemblement suscité par la Maçonnerie), très influencé
par les révolutions françaises de 1830 et 48. L'intellectuel et homme politique Giuseppe Mazzini en donne l'impulsion
en créant la société Giovine Italia (Jeune Italie) dans le but d'instaurer un régime républicain après l'indépendance et l'unité.
L'insurrection de Milan et Venise contre les Habsbourg, l'appel au roi de Piémont-Sardaigne Charles-Albert mettent le feu
aux poudres et provoque la guerre entre le Royaume de Sardaigne et les Autrichiens. Après les défaites de Custozza (24 juillet 1848)
et de Novara (23 mars 1849) Charles-Albert abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II. Mazzini proclame la République
en 1849 et le pape Pie IX, avec l'aide des Français, écrase les troupes de Garibaldi : répression, exécutions, déportations…
Camillo Benso comte de Cavour, premier ministre du Roi de Piémont-Sardaigne, prépare la revanche en promouvant la cause italienne
devant la diplomatie européenne.
- 1859 Il obtient le soutien de Napoléon III contre l'Autriche défaite à Magenta (4 juin) et Solférino (24 juin). Napoléon III
interrompt la guerre par peur de la Prusse et Victor-Emmanuel signe l'Armistice de Villafranca le 12 juillet.
Rattachement au Piémont, que la France accepte en échange de l'annexion de Nice et de la Savoie (Traité de Turin, mars 1860)
Garibaldi
- 5 mai 1860 Garibaldi et 1087 volontaires aux chemises rouges (expédition des Mille) débarquent en Sicile, prennent Palerme
puis Messine, passent sur le continent et s'emparent de Naples le 7 septembre.
En dehors du Latium et de la Vénétie, l'Italie est unifiée et Victor-Emmanuel proclamé Roi d'Italie le 27 avril 1861
- 1862 Garibaldi envahit seul le reste des États Pontificaux mais est blessé et arrêté le 26 août par l'armée italienne
à la bataille de l'Aspromonte en Calabre
- avril 1866 l'Italie signe un traité avec la Prusse et s'engage derrière Bismarck contre l'Autriche. Elle est battue à Custozza
mais l'Autriche défaite le 3 juillet à Sadowa. La Vénétie est attribuée à Napoléon III sous condition de rétrocession,
les régions de Trente et Trieste restent autrichiennes
- oct 1867 Garibaldi tente de prendre Rome, subit le 3 novembre une sanglante défaite, mais les italiens reprennent l'offensive
et le 20 septembre 1870 occupent la ville, officiellement capitale le 1er juillet 1871
- mai 1871 "loi des garanties" garantissait au Pape la liberté de l'exercice de son autorité spirituelle et de l'Église dans son État.
- 1876 L’Italie lance une ambitieuse politique étrangère : redécouverte de la grandeur nationale, Empire Romain antique
promu référence à atteindre, puissance coloniale
- 1882 Alliance avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, la Triplice
- 1885 Elle occupe l'Erythrée, la Somalie, obtient la Tripolitaine et la Cyrénaïque ainsi que Rhodes et le Dodécanèse
- 1878 mort de Victor- Emmanuel II
- 1900 assassinat de Umberto Ier
- 1911 Elle enlève la Libye à la Turquie.
Victor-Emmanuel III, le pays est pacifié, Decennio felice (la Décennie heureuse) sous la direction du grand politique Giovanni Giolitti : progrès industriel, participation politique populaire, suffrage universel en 1913.
Mais trop de bouches à nourrir provoquent l’émigration vers les États-Unis, l'Amérique du Sud, la France.
1ère Guerre Mondiale
Mussolini
Mussolini, rédacteur en chef du journal socialiste "Avanti!" (anti-interventionniste), appelle à s'engager militairement
aux cotés de la France.
Mis à la porte du journal, expulsé du parti socialiste, il fonde "il Popolo d'Italia" et fait campagne en faveur de la guerre.
Alliée à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie l’Italie reste neutre, mais sous la pression des Irrédentistes revendiquant Trente et Trieste,
au nom de "l'égoïsme sacré" (opter pour le camp qui promet le plus), elle signe avec l'Entente (France, Grande-Bretagne, Russie),
confiante dans les promesses territoriales (jamais tenues).
Bersaglier, soldat exemplaire, nommé caporal pour actes de bravoure en 1916, gravement blessé en 1917, réformé, Mussolini dénonce l'injustice de "l'impôt du sang", propose pour l'après guerre que les vantards et parasites soient neutralisés,
que les anciens combattants aient une place privilégiée dans le gouvernement, exercé par un homme assez énergique et impitoyable
pour donner un bon coup de balai.
- 23 août 1917 Turin, insurrection avec saccages et barricades, 57 morts et des centaines de blessés
- octobre 1917 défaite de Caporetto
- 24 octobre 1918 bataille de Vittorio Veneto, victoire sur les Autrichiens, Armistice le 11 novembre et Conférence de la Paix
- 1919 Trente et Trieste réunies à la Patrie, mais les Italiens et Yougoslaves se disputent la province dalmate et Fiume.
1918 à 1922 crise grave poussant les Italiens vers les partis extrêmes. Les socialistes organisent grèves et occupation d’usines.
Mars 1919 Mussolini fonde les Faisceaux de Combat, organisation paramilitaire regroupant nationalistes et activistes
d'extrême droite.
1921 création du Parti National Fasciste.
24 octobre 1922 Mussolini, élu au Parlement avec 24 fascistes, réclame la direction du gouvernement.
28 octobre les Chemises Noires marchent sur Rome.
30 octobre Victor-Emmanuel III lui demande de former le nouveau gouvernement
31 octobre les fascistes entrent dans la capitale.
Le Duce (Guide) dirige le pays en respectant les lois puis fascise l'État : le Parlement est interdit d'initiative des lois,
gouvernance par décret, liberté de la presse supprimée en 1926 et partis d'opposition interdits.
1923, Grand Conseil Fasciste, Milice Fasciste, organisations paramilitaires dès quatre ans : Fils de la Louve, 4 à 8 ans, Balilla 8 à 18.
Février 1929, accords du Latran entre l’État italien et le Saint-Siège, reconnaissant l'indépendance territoriale de la cité du Vatican, Basilique Saint-Pierre et autres édifices. Le Pape renonce aux terres de l'État Pontifical en échange de 2 milliards de lires.
Validité civile du mariage religieux, enseignement religieux dans les écoles et reconnaissance du catholicisme comme religion d'État.
Principales œuvres du fascisme
1923 Assurance invalidité et vieillesse
Assurance-chômage
Assurance hospitalière pour les pauvres
Protection du travail des femmes et des enfants
Réforme scolaire
1925 Opéra National Maternité et Enfance
1927 Assistance des illégitimes abandonnés ou exposés
Charte du Travail regroupant les salariés en corporations
1928 Exonération fiscale pour les familles nombreuses
Assurance maladie professionnelle obligatoire
1929 Opéra national des orphelins de guerre
1933 Institut national des accidents du travail
1935 Institut national de la sécurité sociale
1937 Semaine de travail de 48 à 40 heures
Établissement des allocations familiales
Caisses rurales et artisanales
1943 Institut national d'assurance maladie des travailleurs
Vittorio Veneto
Nom donné le 27 septembre 1866, sous le règne de Vittorio-Emanuele II, à deux villes médiévales, Serravalle et Ceneda,
adjacentes dans un ravin, passage historiquement critique entre Venise au sud et les Dolomites au nord, défendant la plaine
des saccages de peuples du Nord.
Pour le protéger, on a construit une fortification et une route passant par une porte tunnel, prolongation du Castello.
Dans les années 30, un économiste achète les ruines de la forteresse et commence la restauration, continuée aujourd'hui par sa fille,
Ada Marcantonio.
Le cœur de la ville est apparu aux XIIe XVIe siècles, avec la rue principale, la place et ses palais, les devantures de magasins.